Vers Cerveteri
Vallonnement des tumuli
Champ de huttes princières
Aux couronnes de pins vivaces.
Une procession d’obélisques
Cyprès majestueux et funèbres
Clame le feu triomphe étrusque.
En cette cité se pressent
Les stucs des vassaux fidèles
Le chien et le couteau
La corde et le brasero
L’olla, le carpentum
Pour sillonner l’ici et l’au-delà
L’alignement trouble ou paisible
De lits aux coussins jumeaux.
Non loin, des sources salutaires
Ont naguère accueilli des vivants.
L’ombre des acacias bruit encore
Du reflet d’insituables miroirs
De la loquacité magique des naïades.
Des lustres rêveurs oscillent
Rythment une ronde de chiens vigoureux.
L’abeille butine l’absence des hommes au parfum de fleur.
Parmi les fantômes, frêle se fraiera notre passage
Mais, en cet instant, ton regard glorieux
Croise sur Trasimène
La corne du soleil.
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