Dix mille millions de bougies
éclairent la pensée
Mille cierges tous les jours s’éteignent
sans espérer luire à nouveau
En celui qui tire le lot perdant
périssent avant l’heure trop de flammes
Lentement s’assombrit le ciel du règne neuronal
Par delà la voie lactée osseuse en perdition
battent les pulsations d’une galaxie
qu’irrigue un sang salvateur
respirant par la peau
Dans cette nébuleuse charnelle
éon après éon
s’émiettent les fondements
de l’irréductible
Cet univers est sans gouvernement
évanouie sa diplomatie avec les dieux faits hommes
qui se meuvent autour de son tronc
Anéanties les orbites le liant aux humanités contigües
rouillés les émetteurs
ensablés les récepteurs
Le souffle d’Alzheimer
la poussière de l’insensé
prennent possession
du polyèdre entier de l’esprit
Blessé, fragile
l’Homme prépare la contre-attaque
Obscurcissement in Au sommet du vide, L’harmattan
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